[ Communiqué de presse ]
Au-delà de fausses polémiques faites pour amuser la galerie, c’est une seule et même politique qui est menée à Pontoise et à Cergy-Pontoise. Une politique au service de grandes entreprises, qu’elles s’appellent Véolia, Vinci, Dalkia ou Babilou. Une politique qui méprise les intérêts des habitants.
À Cergy-Pontoise
Alors que le sujet n’avait fait jusque là l’objet d’aucune communication, le conseil communautaire du 10/10/2017 a décidé que le contrat de délégation de service public du chauffage urbain, signé entre la CACP et Cyel, filiale déléguée du groupe Dalkia, prendrait fin au 30/09/2019 au lieu du 31/12/2022 comme cela était prévu.
Malgré l’utilisation d’une langue de bois, propre à la CACP, on comprend que Dominique Lefebvre a devancé les désirs de Dalkia qui ne gagne pas suffisamment d’argent. Cette décision, qui entraînera inévitablement une augmentation des coûts pour les usagers lors de la signature d’un nouveau contrat, a été votée par tous les conseillers communautaires, dont MM. Houillon et Seimbille.
À Pontoise
Lors du conseil municipal du 21/12/2017, il a été voté un avenant au contrat liant la Ville à la société Babilou qui gère la crèche des Larris. Cet avenant a pour seul but de permettra à cette société d’augmenter ses bénéfices. Selon M. Seimbille le contrat qui avait été signé en octobre 2012 était « exagérément protecteur des intérêts de la Ville », en plafonnant les bénéfices du délégataire à 7,5 %. Les Pontoisiens qui détiennent un livret de caisse d’épargne plafonné à 0,75 % apprécieront.
Il faut savoir que Babilou n’est pas la toute petite entreprise à laquelle son nom pourrait laisser croire. Ce groupe compte 500 établissements dans le monde, emploie 6000 personnes et annonce un chiffre d’affaires d’environ 300 M €, dont 1/3 hors de France. En 2017, Babilou a accueilli à son capital le fonds d’investissements américain TA Associates à hauteur de 20% pour un montant non divulgué. L’arrivée de ce groupe permet à Babilou d’envisager un chiffre d’affaires de 500 M € en 2020.
Lors du débat, nous avons été accusés d’être dans le « dogme », c’est-à-dire de ne pas penser par nous-mêmes, mais au nom d’une idéologie. Comme si défendre à tout prix les intérêts d’une petite minorité de possédants n’était pas du « dogme » ! Et bien, quitte à être traités d’idéologues, nous continuerons à défendre les intérêts du plus grand nombre et non pas celui des puissants, comme le font M. Houillon à Pontoise, M. Lefebvre à Cergy-Pontoise et M. Macron au niveau national.
PAGV, le 3 janvier 2018