[ Tribune de novembre 2020 ]
Depuis quelques semaines, on le voyait venir. Gérard Seimbille n’envisage pas de jouer un rôle d’opposant au conseil municipal. Il se retrouve, et c’est bien naturel, dans les positions prises par la maire, Stéphanie Von Euw, depuis son investiture.
Il déclare ainsi à la Gazette du 28/10/2020 :
« En effet, après m’être battu durant 38 années en faveur de Pontoise, d’abord comme militant associatif puis comme Premier adjoint au maire, je n’ai ni envie de m’inscrire dans l’opposition ni l’intention d’entrer dans une guerre de troisième mi-temps », précise le vice-président du Conseil départemental. »
Il répondait ainsi à cette proposition de la maire :
« J’ai tenu à m’entretenir avec Gérard afin de ré-échanger de manière apaisée et sereine. Je lui ai proposé, à lui et au groupe qu’il préside, de rejoindre la majorité municipale »
Nous ne doutons pas un instant que ces retrouvailles vont aller à leur terme et cela ne nous choque pas. Sans aucune ambiguïté, Gérard Seimbille et Stéphanie Von Euw appartiennent à la même famille politique, la droite, et ont travaillé ensemble en parfaite harmonie, pendant de nombreuses années, sous la direction de Philippe Houillon. Ce qui les a opposés pendant les dernières élections municipales relevait plus de la bataille d’ego que de réelles divergences politiques. Par ailleurs, la proximité des élections départementales et régionales les oblige à faire preuve de pragmatisme et à jeter à la rivière les vieilles rancunes pour se répartir les places en toute sécurité. Gérard Seimbille au département, Stéphanie Von Euw à la région.
Mais ces rapprochements naturels ne peuvent manquer de nous rappeler d’autres tentatives de rapprochements, ceux-là nettement moins naturels. On se souvient en effet de l’appel lancé à la veille du second tour des élections municipales par Sandra N’Guyen Dérosier, la candidate PS/EELV, au candidat macroniste Pascal Bourdou. On se souvient également que ce dernier a préféré rejoindre la liste de Gérard Seimbille. Autrement dit, une prétendue gauche voulait s’allier à celui qu’elle définissait comme centriste qui, en toute logique, a rejoint un candidat de droite, en train aujourd’hui de retrouver l’autre candidate de droite. La boucle est bouclée.
Ce petit rappel est éclairant. Lorsque PAGV posait comme principe le fait de ne pas s’allier à la droite et demandait à la liste PS/EELV de s’engager à en faire autant, ce n’était pas du sectarisme. Nous savions juste que de Pascal Bourdou à Stéphanie Von Euw, il n’y avait qu’un pas, comme viennent de le démontrer les dernières évolutions au sein du conseil municipal.