Pontoise Mag au microscope

Le Pontoise Mag d’avril, nous dit Stéphanie Von Euw dans son édito, aurait adopté une nouvelle formule. Les (très légères) modifications ne concernent que la forme, guère le fond. Ainsi, du côté de l’édito de la maire, rien de nouveau. Les chantiers vantés sont toujours ceux initiés par la municipalité précédente. Et dans la situation difficile que nous vivons, la maire se contente d’un soutien (moral) réaffirmé et de conseils précieux : occupez-vous de votre jardin (si vous en avez un) et soyez prudents.

La suite du magazine nécessite une lecture soutenue si l’on veut y déceler quelques nouveautés. Mais le diable se cachant dans les détails, regardons de plus près :

L’ouverture de la maison médicale est annoncée pour le 19 avril (cf article PAGV du 9 mars), mais cette date ne concerne que la maison de jour. En effet, la permanence de nuit ne serait assurée que « dans les semaines à venir ». Madame Von Euw rencontrerait-elle quelques difficultés à recruter des candidats qu’on nous avait longtemps présentés comme des urgentistes de l’hôpital et qui ne sont plus que des régulateurs du SAMU ?

Stéphanie Von Euw a participé à une conférence de presse, concernant la ligne de fret qui doit traverser Pontoise, ligne dite Serqueux-Gisors, aux côtés de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile de France et de Marie-Christine Cavecchi, présidente du conseil départemental. Alors qu’il était question jusqu’ici de refuser le choix de cette ligne, le propos de ces élues a changé puisqu’il ne s’agit plus désormais que d’atténuer les nuisances prévues pour les riverains. La maire a-t-elle prévenu les futurs habitants des immeubles en construction près de la gare qu’une trentaine de convois d’un kilomètre s‘apprêtaient à passer chaque jour devant leurs fenêtres ?

Nous n’avions pas encore vu d’offres d’emploi dans Pontoise Mag. C’est désormais le cas :

« Vous souhaitez consacrer votre vie au service des autres, sans cesse vous surpasser », est-il écrit et on pense tout de suite infirmière, enseignant ou livreur. Mais la suite : « et connaître une belle évolution de carrière » nous fait comprendre qu’on n’est pas sur la bonne voie. En effet, il s’agit en réalité de devenir …. officier de gendarmerie !

Probablement un tuyau de François Daoust, adjoint au maire en charge de la sécurité et général de brigade de la gendarmerie nationale.

Autre petite nouveauté. Alors que depuis des lustres, le groupe majoritaire ne publiait pas de tribune, laissant cette petite place à la seule opposition, Stéphanie Von Euw, jugeant probablement que sa communication ne devait souffrir aucune limite, a visiblement décidé que désormais la majorité aurait aussi sa tribune. Et cela valait le coup puisque nous avons droit à une ode, non pas au printemps (c’était déjà fait dans l’édito), mais à la police municipale. Probablement au cas où nous aurions oublié que la sécurité était la priorité des priorités de cette équipe.

Quant aux tribunes des deux autres groupes, il nous avait échappé que depuis le mois dernier, elles étaient regroupées sous le titre « Tribunes des conseillers de la minorité ». Il aurait, en effet, été exagéré d’utiliser celui de « Tribunes de l’opposition ». Car, on l’entend à chaque conseil municipal et on le lit dans chaque tribune, il n’y a plus d’opposition. Juste un petit filet d’eau tiède qui s’écoule.