La maison médicale est « bien lancée » … ?

Dans la Gazette du 28/04/2021, un nouvel article sur l’ouverture de la dite maison médicale des Cordeliers ne manque pas de nous interroger une fois de plus sur une certaine façon de pratiquer l’information.

Alors que le titre La maison médicale de la rue Claude Debussy est bien lancée laisse clairement entendre qu’il s’agit d’une grande réussite et que tout s’est déroulé comme prévu, la lecture de l’article nous montre qu’il n’en est rien. 

Publication Facebook sur la page de La Gazette du Val d’Oise du 29 avril 2021

La seule nouvelle concrète de cet article est que les deux généralistes annoncés ont bien commencé à recevoir des patients le lundi 19 avril. Mais ce qui n’est pas dit c’est que ces débuts se sont effectués dans la douleur puisque les médecins n’avaient ni téléphone, ni internet. De ce fait, ils n’étaient en mesure ni de faire régler les patients, ni de leur permettre de les choisir comme médecins traitants.

Autre couac, l’ouverture de la maison de garde, censée assurer une permanence les soirs et le week-end, est reportée à quelques semaines. Peut-être trois déclare Jérôme Monnot un des praticiens censés y travailler. Mais ces médecins de garde ne sont pas assez nombreux pour assurer un roulement. En attendant de trouver une trentaine de médecins (!), le service ne sera assuré que le week-end.

La maison médicale est certes lancée. « Bien lancée », comme le prétend la Gazette, c’est une autre affaire.

Deux remarques en conclusion :

  • La Gazette s’obtine à qualifier d’indépendants les deux généralistes installés dans la maison médicale. L’adjectif « indépendant » attribué à des médecins n’a pas de sens. Il s’agit tout simplement de médecins lbéraux.
  • Stéphanie Von Euw déclare dans cet article que « le manque de médecins est un sujet qui préoccupe les Pontoisiens ». Ce n’est pas l’ouverture des préfabriqués des Cordeliers avec deux généralistes qui va les rassurer. Rappelons qu’il n’y a toujours pas de généraliste ni aux Louvrais, ni à Marcouville et que de nombreux départs en retraite se préparent en ville. La solution d’un Centre Municipal de Santé, proposée par PAGV et refusée par la maire, demeure toujours la seule perspective réaliste.

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