[ Tribune de juin 2018 ]
Le 21 décembre, nous n’avons pas pu empêcher la majorité du conseil de voter un avenant autorisant la société Babilou à réaliser plus de 7,5 % de bénéfices dans sa gestion de la crèche des Larris. M. Seimbille avança que le contrat signé en 2012 était «exagérément protecteur des intérêts de la ville» et que si Babilou ne pouvait pas gagner plus d’argent, il fallait craindre qu’ils ne continuent pas à travailler aussi bien. Puis, devant les hésitations de certains conseillers, M. Savignat, plus rapide que son ombre, dégaina son téléphone et déclara qu’ «en 2016, Babilou c’est – 9,8 % de chiffre d’affaire».
Depuis, les personnels de la crèche ont fait grève le 3 avril. Trop d’enfants pour trop peu d’agents disaient-ils, contredisant ainsi les affirmations de M Seimbille sur la qualité du travail fourni par Babilou. De notre côté, nous avons cherché à en savoir plus sur cette société et plus particulièrement sur deux de ses filiales dédiées aux crèches : Evancia et 1001 crèches. Et bien, contrairement à ce qu’affirmait notre nouveau député, nous avons constaté que cette branche de Babilou dégage de très importants bénéfices.
Alors une question se pose : pour quelle raison, MM. Houillon, Seimbille, Savignat ont-ils pesé de tout leur poids pour que le conseil municipal accorde cette faveur à un groupe qui, selon le magazine Challenge, a pour objectif d’atteindre un chiffre d’affaire de 500 M€ en 2020 ?
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de juin 2018)