[ sécurité, sécurité et sécurité : les 3 piliers de l'(in)action politique à Pontoise ]
Alors que des millions de gens se fourvoient dans un combat d’arrière-garde pour les retraites (rappelons que le parti de Stéphanie Von Euw, Les Républicains, réclame la retraite à 65 ans), le conseil municipal du 2/02/2023 s’est recentré sur l’essentiel.
Car, si vous ne le savez pas encore, nous sommes en guerre et une heure entière consacrée à l’évaluation de la politique publique de sécurité était un minimum.
Quand le danger est à nos portes, tout le monde se doit d’être sur le pont. Donnant une fois de plus l’exemple, le général Daoust, malgré un état grippal qui aurait cloué au lit n’importe lequel d’entre nous, est présent pour exhorter ses troupes. Certes, ses quintes de toux font sursauter sa voisine, mais l’heure n’est pas aux récriminations de la troupe. Le discours martial du général insistant tantôt sur le sentiment d’insécurité des Pontoisiens, tantôt sur leur besoin de sécurité, ne tarde pas à réveiller celles et ceux qui confondent habituellement conseil municipal et lecture de leur portable.
En ces temps de rigueur économique, le conseil est vite rassuré : pas d’économies en termes de sécurité ! Toujours plus de caméras de vidéosurveillance, quel que soit leur prix et l’absence de bilan sérieux quant à leur efficacité, plus un seul poste de policier municipal non occupé puisque, depuis que leur armement a été voté, les candidats prêts à jouer de la gachette se bousculent au portillon. « Les forces de l’ordre doivent reprendre leur place au sein de notre société », résume brillamment le général Daoust.
Les voyous de Marcouville n’ont qu’à bien se tenir. D’ailleurs, soulignera Stéphanie Von Euw, la situation se tend dans le quartier car « on les gêne ». C’est le signe que nous sommes sur la bonne voie. Le conseil est conquis. Mais le pic de l’émotion se situe à la 40ème minute quand Sandra N’Guyen Dérosier, responsable d’une opposition transparente, opine du chef au moment où Stéphanie Von Euw regrette qu’aucun élu ne soit missionné à l’agglo sur le thème de la sécurité. Pendant un moment nous ne sommes plus à Pontoise, mais à Naples en train d’élaborer une stratégie contre la Camorra.
La maire (que tout le monde, à deux exceptions près, s’obstine à appeler le maire) n’avait pas menti dans son dernier édito du Pontoise Mag de Février :
« La sécurité n’est pas négociable, elle est et restera une priorité. »
Après cette première heure, l’intérêt ne pouvait que décroître. Les autres points abordés, santé, PLU, permis de louer, Babilou… paraissent subsidiaires. Quand la patrie est en danger, il est difficile de s’intéresser à ce qui ne touche pas directement au front.