C’est Noël, la chasse aux pauvres est ouverte
Dans Pontoise Infos de novembre 2014, deux tribunes nous ont choqués au point que nous avons décidé d’y revenir aujourd’hui. Il s’agit de la tribune du groupe « Pontoise pour tous », intitulée « Existet-il à Pontoise une politique en faveur des sans abri ? » et celle du groupe « Pontoise à coeur », intitulée « Quand la sécurité s’égare … ».
Dans la seconde Philippe Rouden et Annick Ferré, qui ont pourtant vigoureusement défendu la vidéosurveillance, semblent découvrir l’inefficacité de ce dispositif. On pourrait se satisfaire de ce retour à la raison si l’essentiel de leur tribune ne consistait pas à faire de la présence régulière près de la gare de quelques personnes bruyantes et parfois alcoolisées un problème majeur de délinquance à Pontoise. Une situation si grave qu’elle nécessiterait la concentration de toutes les forces de police de la ville !
C’est une affaire de la même « importance » qui a mobilisé le mois dernier Corinne Brami et ses amis. Figurez vous que, non content d’avoir provisoirement élu domicile dans un abribus, un SDF y invitait ses « congénères » ! Parce que chez ces gens là, Monsieur, on n’a pas des amis ou des copains, mais des « congénères ». Au lieu de s’offusquer de l’occupation d’un abribus par un malheureux, les conseillers socialistes devraient plutôt se demander si les politiques d’austérité menées depuis des années, à droite comme à gauche, ne sont pas responsables de l’accroissement de la misère.
Au lieu de stigmatiser les pauvres, nous préférons lutter contre un système au service des privilégiés qui condamne de plus en plus de gens au chômage et à la misère.