[ Penser local, agir local ]
Pontoise, capitale historique du Vexin Français a eu longtemps une activité commerciale fructueuse mais elle souffre de la multiplication des grandes surfaces dans l’agglomération et le département. De nombreux commerces périclitent ; ceux qui ferment sont trop souvent remplacés par des agences immobilières, des banques ou de la restauration rapide de mauvaise qualité.
Plutôt que d’engager une réflexion de fond nécessaire à régénérer l’activité commerciale, la municipalité actuelle se cache derrière les difficultés de stationnement.
Dans de nombreux quartiers (Marcouville, par exemple) les commerces de proximité disparaissent petit à petit. A l’heure où l’on développe constamment de nouveaux projets immobiliers à Pontoise, et où l’on construit de nouveaux immeubles, l’offre commerciale reste insuffisante. Pourquoi les nouveaux habitants Pontoisiens iraient-ils dans les commerces de la ville plutôt que dans les grandes surfaces à sa périphérie ?
Pour survivre, face aux grandes surfaces, le commerce pontoisien doit avoir une offre particulière : offrir des produits différents et attractifs et prendre en compte les savoirs-faire locaux et artisanaux.
Nombreux sont les consommateurs qui recherchent un nouveau modèle économique alimentaire. Rejoignant le bio ou le commerce équitable, le local est devenu en quelques années une composante majeure de la consommation responsable, plus transparent pour les consommateurs, mais aussi plus juste pour des producteurs n’étant plus soumis aux contraintes souvent lourdes de la grande distribution.
Les réflexions actuelles sur l’agro-alimentaire et les élevages intensifs appellent à des solutions nouvelles. L’offre de produits de proximité dans le Vexin permet d’envisager ces solutions : les producteurs-éleveurs sont nombreux. D’ailleurs, les commerces coopératifs se multiplient partout en France (cf. Coopoise à Courdimanche).
Alors que les contraintes écologiques imposent aujourd’hui des changements urgents dans nos schémas de consommation, il est grand temps de développer un modèle solidaire, social et durable qui facilite le lien entre citoyens et producteurs.
Les commerçants les plus populaires du marché sont souvent ceux qui proposent des produits locaux, de saison et par conséquent moins onéreux.
Un tel projet s’inscrit actuellement dans un ensemble de réflexions qui concerne aussi l’urbanisme, la mobilité, la culture, et même l’éducation.
Des campagnes de communication devront être initiées en direction du Vexin et de l’agglomération.
S’il est possible, comme c’est le cas actuellement, de favoriser le circuit-court et de permettre aux écoliers pontoisiens de consommer le pain des boulangers pontoisiens, il doit en être de même pour l’hôpital. Les cantines scolaires, les restaurants d’entreprises et de l’hôpital doivent tendre à un approvisionnement local.
Il est du devoir d’une municipalité d’intervenir pour permettre l’installation de commerces qui répondent aux besoins de ses habitants, pour revitaliser les quartiers périphériques et enclavés et de proposer des mesures incitatives pour permettre l’installation de commerces essentiels à la population. Une ville a les moyens d’acquérir un local commercial abandonné et être ainsi en mesure de décider à quel type de commerce il sera destiné quand il s’agira de trouver un repreneur. C’est d’ailleurs ce que vient de faire la municipalité de Beaumont.
Ne pas oublier le bio dans la restauration collective. C’est possible et urgemment nécessaire !