[ Tribune de mai 2017 ]
De bien curieuses pratiques avaient cours jadis dans nos contrées cergypontaines.
Une nouvelle loi interdisant le cumul des mandats obligea le Duc de Pontoise à choisir entre sa fonction de maire et celle de député. Le Duc avait alors fait allégeance à M. de Fillon, connu à l’époque pour ses costumes, dont la qualité était inversement proportionnelle au prix qu’ils lui avaient coûté. Malheureusement pour le Duc, la probité de M. de Fillon avait perdu beaucoup de crédit auprès de l’opinion en raison de sordides affaires familiales qui menaçaient de le renvoyer finir piteusement ses jours avec son épouse dans leur château de la Sarthe. Le Duc de Pontoise, dont l’habileté n’était pas la moindre des qualités, décida alors de conserver sa mairie tout en envoyant à l’Assemblée un de ses proches dont il serait le suppléant.
Dans un environnement tout aussi difficile, le Prince de Cergy-Pontoise cherchait également à préserver au mieux ses privilèges. Il fit d’abord le choix délibéré de trahir les siens en appelant à soutenir M. Macron l’ancien grand argentier du Roi qui avait, de ce fait, conservé de puissants appuis à la Cour et dans le monde de la Finance. Et, malgré la félonie dont il avait fait preuve en poignardant dans le dos M. de Hamon, le Prince prétendait continuer à représenter les siens à l’Assemblée.
Certains auront du mal à croire que les choses se passaient ainsi. La lecture des gazettes de l’époque ne laisse pourtant aucun doute. Alors que nous sommes entre les deux tours de l’élection présidentielle, nous sommes vraiment heureux de constater que ces pratiques appartiennent à un passé révolu.
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de mai 2017)