[ Tribune de novembre 2018 ]
Au moment où de très nombreux maires démissionnent devant la difficulté de leur tâche, des militants de LREM ont lancé une campagne de dénonciation de ceux qui ont fait le choix d’augmenter les impôts pour pallier la suppression de la taxe d’habitation. « Balance ton maire ! » Chacun jugera de la subtilité de ce détournement.
Ils prétendent que cette réforme ne pèsera en rien sur les finances locales, grâce à un mécanisme de compensation dont la base de calcul s’adosse aux valeurs de l’année … 2017 !
L’idéologie dominante laisse espérer que la réduction de la pression fiscale sur les ménages libérera mécaniquement leur pouvoir d’achat sans jamais dire qu’il ne faudra plus compter sur ce véritable facteur de cohésion sociale que sont nos services publics. Nous pensons que les villes peuvent et doivent jouer un rôle pour atténuer les effets d’une politique toujours plus libérale et inégalitaire. Certes, la fiscalité locale doit être interrogée et la taxe d’habitation n’y échappe pas. Mais, ne nous y trompons pas, quelle que soit la couleur politique, la baisse des moyens occasionne forcément une dégradation des services.
Ainsi, loin de « balancer » un maire qui augmenterait les impôts », PAGV le soutiendrait si c’était au service de choix politiques allant dans le sens de l’intérêt général. Ce serait le cas, par exemple, du Centre municipal de santé que nous appelons de nos voeux.
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de novembre 2018)