[ Tribune de juin 2019 ]
Le 15 mai, j’ai fait parvenir à M. Houillon ma démission du groupe qui avait été mis en place pour trouver des solutions à la pénurie de médecins à Pontoise.
Le lendemain, lors du conseil municipal, je suis la seule élue à ne pas avoir voté le projet d’aménagement d’une maison médicale et son plan de financement de 300 000 €.
Est-ce à dire que nous ne sommes pas extrêmement préoccupés par le désert médical qui avance à Pontoise ? Bien au contraire. PAGV est mobilisé depuis des mois pour défendre la solution d’un Centre municipal de santé (CMS) où les médecins seraient salariés par la Ville, travailleraient en équipe et refuseraient tout dépassement d’honoraires. Il faut bien comprendre en effet qu’il y a deux logiques contradictoires :
- D’une part celle de la mairie qui entend mettre la main à la poche pour favoriser l’installation de médecins libéraux. Est-il pertinent que de l’argent public soit ainsi donné à une activité privée et ce d’autant plus que, les candidats ne se bousculant pas, les enchères vont monter ?
- D’autre part celle de PAGV qui, dans le cadre d’un programme de santé au service de la population, veut investir dans un CMS, héritier moderne de nos anciens dispensaires.
Dans les deux cas des subventions du Département, de la Région ou de l’Agence Régionale de Santé peuvent être obtenues. Cet argent public doit être mis au service de tous.
Signez la pétition pour un Centre municipal de santé :
https://www.unepetition.fr/un-cms-a-pontoise
– Solveig Hurard –
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de juin 2019)