[ Tribune de juillet 2015 ]
Les parents de l’école maternelle E. Ducher ont appris le projet de fermeture d’une classe, la baisse de 30% du budget des RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) et la baisse de près de 60% du budget alloué aux psychologues scolaires. La fermeture est prévue pour la rentrée 2015 par l’académie. Motif : les effectifs anticipés n’atteindraient pas les 240 élèves requis pour 8 classes. Combien d’enfants « manquants » ? Un. 239 au lieu de 240. On ferme. Mais pour rouvrir, il en faudra – si la décision devait se maintenir – 250. L’école pourrait ainsi perdre une enseignante, avec un nombre d’enfants par classes passant de 27 à 30. Une pétition a déjà été signée par la quasi-totalité des parents. Les crédits de fonctionnement des RASED sont, quant à eux, attribués par la mairie. Ces ressources permettent aux personnels concernés d’acquérir du matériel pédagogique spécifique, destiné à une cinquantaine d’élèves en difficulté, répartis sur plusieurs écoles. Il ne s’agit que de quelques centaines d’euros, soit bien peu de chose dans le budget d’une ville telle que Pontoise.
Passées les pleurnicheries de circonstance sur « l’Ecole de la République », on en revient vite au braconnage budgétaire : un poste d’enseignant par ici, quelques euros par là. Et pour « la réussite de tous les enfants », on verra plus tard. Le gouvernement de « gauche » mène une politique d’austérité. Les maires de droite, comme M. Houillon, crient à l’asphyxie des communes, mais leurs partis appellent à plus de « réformes », c’est-à-dire en langage clair, à plus d’austérité. Et ce sont les plus démunis qui trinquent, à commencer par leurs enfants, en l’occurrence.
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Infos de juillet-août 2015)