[ tribune de mars 2020 ]
Le 8 mars est le moment du bilan amer sur la situation des femmes. Si des avancées ont été indéniables, le chemin à parcourir reste long.
Depuis 30 ans, la loi stipule l’égalité salariale hommes / femmes. Or, dans les faits, pour un même travail, elles gagnent toujours 18,5% de moins.
Il en va de même pour l’écart de pensions. Les femmes, contraintes de partir en moyenne plus tard à la retraite que les hommes, subissent plus souvent la décote du fait de carrières trop courtes, morcelées par le temps partiel, le congé parental et la précarité.
Le projet Macron de retraite par points, présenté comme avantageux, pénaliserait encore plus les femmes. Chaque période non travaillée, à temps partiel, en congé parental, au chômage ou mal rémunérée, fournit peu ou pas de points.
En prenant en compte toute la carrière au lieu des vingt-cinq meilleures années pour le régime général ou des six derniers mois pour la fonction publique, un tel régime ne peut que faire baisser le niveau des pensions de toutes les personnes aux carrières heurtées et d’abord celui des femmes, déjà inférieur de 42% à celles des hommes.
Il est urgent de mener une politique volontariste en faveur de l’égalité salariale et professionnelle. Eliminer les obstacles à l’emploi suppose une politique publique de création de places de crèche, le partage à égalité du congé parental, une lutte à tous les niveaux contre les discriminations et les stéréotypes sexués.
(Tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de mars 2020)
En complément de cette tribune nous vous invitons à lire la tribune de Virgine Despentes parue dans le journal Libération et en ligne ici :
Désormais, on se lève et on se barre
Egalement 2 rendez-vous à ne pas manquer :
- Le 7 mars, à Pontoise, marche féministe aux flambeaux – 18h00 (rdv parking LIDL, 70, rue de Gisors)
- Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes
Plus d’info : http://www.grandesgagnantes.lol