[ Tribune de mars 2019 ]
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation, a dévoilé son projet de loi « pour une école de la confiance ». Cette loi, soutenue fermement par la droite et l’extrême droite, vise, entre autres, à abaisser l’âge obligatoire de l’instruction à trois ans, contre six à l’heure actuelle. Dès lors que l’on sait que 99% des enfants âgés de 3 à 5 ans sont déjà scolarisés, on peut s’interroger sur les véritables motivations de cette mesure.
En réalité, il s’agit d’obliger les communes à financer les maternelles privées. C’est ainsi un énorme marché qui s’ouvre à l’éducation privée et qui favorise toutes les méthodes alternatives marchandes au détriment des écoles publiques, et cela au frais du contribuable.
Quelles conséquences pour la ville de Pontoise qui compte 5 écoles privées, dont 2 déjà ouvertes aux classes maternelles ? Dans un contexte économique tendu qui, comme nous le rappelons souvent, voit baisser les dotations de l’État, cela risque de peser lourdement sur les finances locales. Les prévisions actuelles montrent qu’il faudrait envisager de 100 à 150 millions d‘euros à l’échelle nationale. Il est donc nécessaire de procéder à l’évaluation du surcoût pour la Ville de la compensation du forfait maternel à l’enseignement privé.
LREM et son ministre poursuivent leur opération de sabotage de l’enseignement public. Nous l’avons toujours affirmé et défendu, les moyens publics ne doivent pas être engagés en faveur de l’éducation privée.
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de mars 2019)