[ Tribune de novembre 2015 ]
Depuis le 14 février 2014, près de 500 collectivités territoriales françaises de toute taille, représentant 54% de la population de notre pays, ont voté des motions demandant l’arrêt des négociations en cours sur le traité de commerce transatlantique entre l’Europe et les Etats-Unis. La région Île-de-France a été la première à se déclarer « zone hors TAFTA » (TAFTA reprend l’acronyme du nom anglais du projet). Ce traité pourrait compromettre les droits des citoyens à des services essentiels tels que l’eau, la santé ou l’énergie. Un des points clés de la négociation porte sur la possible existence d’un tribunal composé de juristes privés qui serait chargé d’arbitrer les conflits entre Etats et multinationales. L’objectif de ce tribunal étant de protéger les « droits » des investisseurs, on peut facilement imaginer ce qu’il en sera de ceux des populations.
La mobilisation anti-Tafta existe à l’échelle continentale. Mercredi 8 octobre 2015, 3.2 millions de signatures de l’Initiative Citoyenne Européenne, exigeant l’arrêt immédiat des négociations, ont été remises à la Commission Européenne à Bruxelles, soit 3 fois plus que nécessaire pour que cette initiative soit prise en compte par les instances européennes.
Par ailleurs, près de 200 000 personnes ont manifesté dans les rues de Berlin samedi 10 octobre.
Alors, même s’il s’agit d’un acte essentiellement symbolique, pourquoi ne pas déclarer Pontoise « zone hors TAFTA », comme l’ont fait les villes de Bruxelles, Munich, Milan, Edimbourgh et des centaines d’autres ?
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Infos de novembre 2015)