[ tribune de mai 2020 ]
Dans le cadre des TAP (temps d’activités périscolaires), la mairie a mis en place depuis plusieurs années dans les écoles élémentaires des activités artistiques, culturelles et sportives sur le temps du midi. Celles-ci sont encadrées par des intervenants issus d’associations (Harmonia, Soundiata, z’herbes folles…) ou d’artistes locaux.
Suite au confinement, la mairie a indiqué que ces interventions, ne pouvant plus avoir lieu, ne seraient plus rémunérées. La mairie a envoyé également des liens pour des solutions d’indemnisation, à savoir la déclaration en chômage partiel.
Précisons que ces heures d’interventions sont budgétisées, donc provisionnées.
Concernant les indemnisations, seuls les salariés peuvent toucher éventuellement (car c’est plus compliqué qu’il n’y parait) un chômage partiel. Pour ceux très nombreux ayant un statut d’auto-entrepreneur, il faut remplir des conditions draconiennes pour espérer toucher quelque chose. Ceux qui, par ailleurs, sont salariés n’y ont pas droit.
Il faut savoir que beaucoup d’associations qui emploient des intervenants n’ont pas la trésorerie nécessaire pour les dédommager.
Sollicitée par de nombreux intervenants, la mairie leur a proposé, soit qu’ils effectuent toutes les heures durant la période restante (mais ce ne sera vraisemblablement pas réalisable), soit de leur faire une avance sur l’année prochaine (c’est à dire reculer pour mieux sauter).
Sachant que les professions concernées appartiennent à des domaines (spectacle, culture, sport) qui pâtissent énormément de la situation de confinement.
Sachant que les sommes en jeu ont déjà été budgétisées et que les finances de la Ville n’en seront donc pas menacées.
Sachant que la CAF a décidé de maintenir ses prestations aux collectivités, pour soutenir leurs actions sociales et de loisirs.
Sachant que la solidarité doit aussi se transformer en actes.
Nous demandons le paiement immédiat de ces activités aux intervenants.