[ Tribune de février 2016 ]
Nos édiles partent en guerre. Dans l’édito de Pontoise Infos de décembre 2015, le maire de Pontoise, martial, déclare que « la France, attaquée dans sa chair, doit se montrer impitoyable« . Dans le même temps, le maire de Cergy, non moins guerrier, martèle dans Cergy ma Ville que « la première des libertés, c’est la sécurité« .
Contrairement au gouvernement, à ces deux élus et même, selon un sondage, à la majorité des Français, nous sommes totalement opposés à la prolongation de l’état d’urgence et à la possibilité de déchoir de leur nationalité des terroristes qui auraient la double nationalité. Nous sommes du côté de Pierre Mauroy, 1er ministre socialiste, qui déclarait en 1981 : « Pour la Droite, la 1ère liberté, c’est la sécurité. Nous inversons la proposition : pour nous, la 1ère sécurité est la liberté« . Nous sommes du côté de François Hollande, Laurent Fabius et d’autres dirigeants socialistes qui, en septembre 2010, dans une tribune publiée dans Libération, affirmaient ne pouvoir supporter qu’il puisse exister des « Français de souche et des Français de papier« . Nous sommes du côté de M. Vals quand il écrivait : « L’Histoire nous montre que toutes les lois d’exception (…) sont par la suite détournées de leurs buts primitifs« . Une précision : il s’agissait de Francis Vals, député socialiste de l’Aude, critiquant le 3/04/1955 le vote de l’Etat d’urgence au début de la guerre d’Algérie.
Notre député, Philippe Houillon, s’honorerait en rejoignant les élus de plus en plus nombreux qui refusent que ces mesures d’exception soient inscrites dans la Constitution.
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Infos de février 2016)