[ Tribune de juillet-août 2019 ]
Lors du conseil municipal du 16 mai, je n’ai pas voté les nouveaux tarifs Enfance en raison des importantes pénalités pour retard aux activités périscolaires. Il nous a paru qu’adopter de telles mesures à partir des négligences de quelques uns c’était ne pas tenir compte de la situation réelle de beaucoup d’autres. Car :
- seul celui qui n’a pas à utiliser les transports en commun pour aller travailler peut être à peu près sûr d’arriver à l’heure pour récupérer son enfant ;
- seul celui qui a les moyens peut se moquer de payer des pénalités qui, curieusement d’ailleurs, ne tiennent pas compte du quotient familial ;
- seul celui qui est familier avec internet peut facilement inscrire ou désinscrire rapidement son enfant en cas d’imprévu.
Pourtant, dans une tribune de juin, deux élus qui ont leur ville tellement à coeur qu’ils n’ont pas pu y garder de place pour leurs concitoyens, prétendent donner des leçons d’éducation à certains parents. Ceux-ci se » débarrasseraient de leur progéniture » le matin et ne reviendraient pas les chercher le soir » préférant que la police s’en occupe « . Ils espèrent que l’Etat aura le courage de retirer les allocations familiales à de telles familles.
Pour notre part, nous proposons à ces deux élus de faire un stage de parents, travaillant tôt à Paris et rentrant tard afin, espérons le, de développer des qualités d’empathie.
Bonnes vacances à celles et ceux qui pourront en prendre et bon courage à celles et ceux, nombreux, qui n’auront pas les moyens de partir.
– Solveig Hurard –
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de juin-juillet 2019)