[ Tribune d’octobre 2018 ]
La rentrée scolaire a inspiré deux auteurs de tribune du mois dernier. L’un, qui se qualifie lui même d’expert, se félicite de l’organisation de la semaine de 4 jours des écoliers. L’autre, qui consacre désormais son énergie à défendre Macron et son gouvernement, s’extasie de la réduction à 12 élèves des effectifs de CP dans les 2 écoles de Pontoise (sur 9) classées en Réseau d’Education Prioritaire (REP).
S’il est vrai que la semaine de 4 jours est largement majoritaire chez les parents et de plus en plus chez les enseignants, ce choix est loin d’être unanimement partagé par ceux qui se soucient du rythme de l’enfant.Toute position péremptoire en la matière risque donc de se retourner à terme contre ses défenseurs.
Pour ce qui est des CP à 12, la mesure est incontestablement séduisante si on ne réfléchit pas aux effets qu’elle induit, les plus connus étant la surcharge d’effectifs dans les autres classes et les problèmes de locaux. Mais ce ne sont pas les seuls. Où est la justice à Pontoise quand on sait que les écoles Cézanne, Moulin et Ducher ne sont pas concernées car ne figurant pas dans le dispositif REP ? Or ces écoles rencontrent les mêmes difficultés que celles classées REP. Par ailleurs, est-il bien sérieux de parler de 100% de réussite en CP ? Qui sera considéré comme responsable en cas d’échec ? L’enseignant, les parents ou ceux qui parlent trop vite ?
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ d’octobre 2018)