[ Tribune de décembre 2016 ]
Depuis presque 10 ans, les hôpitaux publics sont soumis à des mesures drastiques d’austérité visant à réduire les déficits et à se plier aux exigences du conseil européen. Ainsi, les lois Hôpital, Patient, Santé, Territoire et la loi Santé, votée en janvier 2016, ont favorisé la déstructuration du système hospitalier en exigeant l’optimisation des dépenses. Pour les personnels hospitaliers, la réduction des déficits s’est traduite, entre autres choses, par de nombreuses restructurations, des suppressions de postes, l’augmentation du temps de travail, le gel des salaires depuis 6 ans et une précarisation galopante. Pour les patients, cela signifie des fermetures de lits, des temps d’attente allongés et de nombreuses incitations à se tourner vers les structures de soins privées. Malgré ces mesures d’austérité, le déficit de l’hôpital de Pontoise s’élève à près de 7 millions d’euros en cette fin d’année 2016, 20 millions d’euros si l’on cumule les dix dernières années.
Nous l’affirmons, les méthodes d’austérité on fait la preuve de leur inefficacité. Elles mettent les personnels à très rude épreuve et mécontentent les usagers. Nous devons défendre le droit à un service public hospitalier de qualité et mettre fin à des pratiques qui favorisent une médecine inégalitaire à deux vitesses. Soyons solidaires des personnels hospitaliers en lutte. Réclamons avec eux des conditions de travail décentes, un financement plus ambitieux et plus juste d’un système de santé dont tout le monde s’accorde à dire qu’il fait, encore aujourd’hui, la fierté des habitants de ce pays.
(tribune PAGV publiée dans Pontoise Mag’ de décembre 2016)